L’église Notre Dame et son
portail classé
L’église Notre Dame, une Histoire avant tout
L’église, classée en 1862 sur la première liste établie des Monuments Historiques, a été érigée dans la seconde moitié du XIème siècle. De cette église primitive, il ne reste que le portail dont les quatre archivoltes sont ornés de billettes, dents de scie, becs d’oiseaux et bâtons brisés; le pignon qui le surmonte est du XVIème siècle.
A l’exception de ce portail, aucun autre élément ne vient rappeler cette église primitive, plus petite que l’édifice actuel. Ce dernier a connu de nombreuses et successives transformations. Le clocher du XIVème siècle repose sur une tour édifiée un siècle auparavant et s’appuie sur de massives colonnes du XVIème siècle.
Le chœur a profondément été remanié et la voûte de la nef remonte au XVIIème siècle comme en témoigne une inscription portée sur l’une des poutres qui mentionne “Louis Charles d’Haly, écuyer, curé de Serquigny”. L’ensemble de l’édifice a été en grande partie restauré et agrandi au XIXème siècle, mais c’est certainement l’ouverture des deux chapelles, à plus de trois siècles d’intervalle, qui lui confère son allure actuelle.
La première de ces chapelles fut ouverte vers 1540 par Charles d‘Aché qui, après avoir été fait chevalier par Francois 1er, décida de faire édifier une chapelle seigneuriale digne de son rang. Elle est éclairée par quatre fenêtres dont trois sont ornées de magnifiques vitraux Renaissance.
Dédiée à Sainte-Anne, patronne de la Confrérie de Charité*, elle est aussi décoré d’une Diane chasseresse, galante allusion à Diane de Poitiers, la favorite du roi Henri II qui était aussi la tante de Charles d’Aché. On remarquera non sans malice que le fronton triangulaire qui orne le Petit Château édifié un siècle plus tard, reprend ce même thème. L’autre chapelle fut construite dans la seconde moitie du XIXème siècle, renforçant ainsi l’équilibre d’un édifice qui offre un plan dit en croix latine.
Extraits tirés des oeuvres « Les sentiers enchevêtrés » et «D’hier et d’aujourd’hui » de Monsieur Pierre MOLHKOU, historien
Mesures conservatoires en 2014
Dans le cadre de la conservation de son patrimoine, la Commune de Serquigny a décidé d’engager un programme de restauration de son église. Une première tranche de travaux a été réalisée en mars/avril 2014, concernant uniquement des mesures conservatoires en couverture, charpente et maçonnerie. Pour la couverture, il s’agissait de la réparation et de la révision de l’ensemble des couvertures et zinguerie (Réparation de gouttières, remise en état des faîtages, remplacement d’ardoises, consolidation des charpentes détériorées).
Côté maçonnerie, une révision générale, des travaux de purge des têtes de contrefort et des corniches du clocher, vérification des tirants et passivation des fers, révision générale des parements, piquetage d’enduits et joints, rebouchage des fissures, et mise en place de fissuromètres. Ces travaux spectaculaires comme en témoignent ces photos ci-dessous, ont été principalement réalisés avec l’aide d’une nacelle permettant de s’élever à 33 mètres de hauteur. La Commune a également engagé les démarches auprès de la DRAC et du Conseil Général pour réaliser les travaux de la voute de la nef.